Peau d’âne : Conte de Charles Perrault

Peau d'ane Histoire de PerraultIl y a très longtemps, il était une fois, un roi qui était le plus riche, le plus puissant de tous les rois de la terre et de loin, le plus heureux aussi. Sa reine était la plus belle de toutes les reines et sa fille unique encore plus belle que sa mère. Dans une des salles du palais, juste à côté de la salle du trône, se tenait un âne.

Il avait le don de faire des crottes en or ! Et tous les matins, le roi venait ramasser de quoi remplir les caisses du royaume.

Hélas, un jour, la reine tomba malade, très malade.

« Si je meurs, promettez-moi de ne vous remarier qu’avec une femme aussi belle que moi. Je vous le jure, ma reine. La reine est morte ! »

Quelques temps plus tard, le roi voulut se remarier mais il ne trouvait aucune femme dont la beauté lui permette de tenir sa promesse. A moins que… sa propre fille…. A moins qu’il n’épouse sa propre fille, ce qui déjà en ce temps là, ne se faisait pas.

« Ce n’est pas possible d’épouser sa propre fille! Mais ça ne se fait pas ! Non ! Le chagrin a rendu fou notre roi ! »

Désespérée, sa fille courut voir sa fée marraine : « Ne t’inquiète pas, ma fille ! Je connais un moyen d’empêcher ce mariage. Demande au roi de t’offrir une robe couleur du temps si, vraiment, il veut que tu acceptes ! »

Le roi convoqua son tailleur et, en deux jours, la tenue était faite.

« Marraine ! Marraine ! Calme-toi ! Maintenant tu vas demander au roi une robe couleur de lune si, vraiment, il veut que tu acceptes ! »

Mais là encore, ce qui semblait impossible, devint réalité, au bout de quatre jours.

« Marraine ! Demande au roi une robe encore plus vive que le soleil si, vraiment, il veut que tu acceptes ! »

Et une semaine après, la princesse l’avait devant elle, brillant du feu de milliers de diamants.

« Marraine ! Marraine ! Cette fois-ci, nous allons prendre les grands moyens ! Tu vas lui demander ce qu’il ne pourra jamais t’accorder : la peau de son âne. Sans cet animal, il serait aussi pauvre que le moins riche des rois. »

Quinze jours plus tard, la princesse vit la peau de l’âne étalée devant sa porte ! « Il ne me reste plus qu’à fuir ! »

Pour ne pas être reconnue par les gardes, elle se couvrit le visage de boue et mit la peau de l’âne sur ses épaules. « Personne, jamais, ne te reconnaîtra, sous cette peau d’âne. Si tu veux retrouver tes robes de princesse, ton miroir et tes bijoux… il te suffira de claquer des doigts. »

De pays en pays, la princesse passa inaperçue et finit par trouver refuge dans une ferme qui recherchait une fille pour s’occuper des cochons. Toute la semaine, elle travaillait comme la plus misérable des paysannes.

Son seul plaisir, le dimanche, était de s’enfermer dans sa chambre, de se faire belle, vêtue de ses robes de princesse et de chanter. Un jour le fils du roi de ce pays là entendit quelqu’un chanter « Ce chant merveilleux vient de là-bas… ? »

Il se dirigea vers la ferme, s’approcha de la chambre et regarda par le trou de la serrure.

« Une princesse. Mais qu’elle est belle ! »

Alors, il interrogea les paysans.

« Il n’y a pas de princesse ! Juste une pauvrette… on l’appelle Peau d’Âne. »

Le prince en tomba malade …une maladie dont on ne guérit pas, l’amour. Sa mère se lamentait de le voir ainsi :

« Mon pauvre enfant. Mais qu’est ce qui te ferait plaisir ? »

Et le jour même qui était un dimanche un messager partit commander la galette. Peau d’Âne, qui avait déjà revêtu sa robe de princesse et ses plus beaux bijoux, se mit aussitôt en cuisine. Toute à sa recette, elle laissa tomber une de ses bagues dans la pâte de la galette.

« Prince, la galette commandée ! Aïe ! Mais ….qu’est ce qu’est c’est que ça ? Une bague ? Qu’on aille vite me chercher la personne à qui elle appartient. Je l’épouse sur le champ. »

Et toutes les princesses du pays accoururent pour mettre la bague à leur doigt. En vain. Bague trop petite, doigt trop gros. Ensuite, ce fut le tour des duchesses, des comtesses et des baronnes… Certaines essayèrent de tricher avec des bandages.

D’autres envisagèrent de se faire raboter le doigt mais y renoncèrent tellement ça devait faire mal. Et le défilé continua : marchandes, paysannes, servantes, bergères… se rendirent au palais pour essayer cette bague mystérieuse. Jusqu’au jour où, il ne resta plus que Peau d’Âne.

« Mais qu’attendez-vous ? Allez la chercher ! »

Et on la vit arriver, sale, mais d’un sale, avec cette peau… d’âne qui puait et l’âne et le cochon.

« Approchez. »

Elle tendit au prince sa petite main aux doigts d’une finesse merveilleuse. L’anneau lui allait….

« Ainsi cette bague est à vous. Voulez-vous m’épouser ? »

A son sourire, il reconnut la princesse qu’il avait déjà admirée par le trou de la serrure. Alors, Peau d’Ane claqua des doigts et se retrouva parée de ses plus beaux atours.

Mais le mariage d’un prince ne se fait pas comme ça, à la va vite. Festins, feux d’artifices, il faut prendre le temps de tout organiser. Il faut aussi lancer les invitations. Les rois des pays voisins voulaient se déplacer pour ne pas manquer pareille fête. Et dans ces rois, se trouvait, bien sûr, le père de Peau d’Âne qui avait fini par trouver
femme.

« Ma chère enfant, béni soit le ciel qui veut que je te revoie. »

Le père et la fille s’embrassèrent.

Fin.

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Cordialement,

Sébastien L.

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